Joyeuse Saint-Jean-Baptiste!
- Stéphanie Perreault
- 24 juin 2016
- 3 min de lecture
Chers lecteurs de partout dans le monde, je vous souhaite de joyeuses célébrations de la francophonie! En plus de fêter le chant qu'est notre langue et les combats que nous, canadiens français, menons pour la garder vivante, le 24 juin est la fête nationale des québécois. En peuple fier, nous descendons dans les rues et nous nous rassemblons entre voisins, entre amis, pour écouter de la musique bien de chez nous et nous raconter des histoires, souvent habillés du drapeau québécois. J'entends la musique monter de la rue jusqu'au haut de ma tour. Les festivités ont commencé hier et ne se termineront que très tard dans la nuit. Si la tradition se maintient, il y aura probablement un feu d'artifices lorsque le soleil sera couché.
Aors que j'étais enfant, la Saint-Jean revêtait une certaine magie. Toute petite, tout me semblait grand, géant. La côte qui séparait l'immense demeure d'été de grand-papa Guy, à St-Michel-des-Saints, du Lac Taureau, était une montagne que je peinais à escalader chaque fois que l'on était appelés pour le dîner. C'était les mains sur les genoux que je m'aidais de mes bras maigrelets, combinant les efforts de toute ma musculature afin d'accomplir la montée.
Sur la terre de grand-papa, il y avait une île privée où l'on avait bâti un petit chalet. Tout petit. Une chambre seulement. Une cuisine combinée au salon. Il était tout entouré d'arbres. On le voyait à peine, tellement il était minuscule. Il n'y avait que les mouches à chevreuil et les abeilles qui le trouvaient. Elles nous trouvaient aussi, car il n'était pas de taille à nous cacher.
(La grande résidence dans les années 1960-70. Le petit chalet de l'île avec tante Louise, oncle Yves, grand-papa Guy, et mon papa, Luc Perreault, dans les années 1950. La grande résidence en 1956, sûrement avant la saison. La grande résidence était ouverte à tous les invités qui arrivaient sans s'annoncer. On l'appelait «le camp de St-Michel».)
Entre le mini chalet et l'immense demeure estivale de gand-papa, il y avait un pont de bois, avec une rampe sur un côté. De l'autre, on pouvait sauter: dans l'eau lorsque la marée était haute, ou sur la plage lorsque la marée était basse. Parfois, le 24 juin, la marée était basse et c'était sur cette plage que papa installait une géante structure qu'il enflammait pour le grand feu de la Saint-Jean, et le petit pont de bois nous servait alors de siège pour admirer la scène. Quelle chaleur! Quelle lumière! L'immensité s'est imprimée dans mes souvenirs comme un cliché. Il n'aurait pu en être autrement.
Aujourd'hui, mon ami Jean René, le designer urbain qui a installé les bicyclettes pour se promener sur les nuages, m'a invitée à me joindre aux festivités du voisinage dans le Vieux Hull. Quelques trucs à régler, des boîtes à envoyer à des libraires, et mes vertèbres ont entrepris de danser le tango sans s'accorder sur le tempo. Ainsi va la vie qui va...
Clouée au lit, je lirai un livre
québécois. Et vous?
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